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Le 15 septembre 1988 l'annonce officielle du départ de Fish plonge les fans de Marillion dans le plus profond désarroi (certains ne s'en remettront même jamais, allant jusqu'à se sentir trahis et ne voulant donc pas participer à la suite des aventures des deux artistes à présent rivaux !). Pourtant plutôt que la mort du groupe, cette date représente un renouveau, Marillion évoluant vers de nouveaux horizons, tandis que Fish retrouve ses racines écossaises, son premier geste -ô combien symbolique- étant de revendre sa maison du quartier riche de Gerrards Cross à Londres,
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Pourtant plutôt que la mort du groupe, cette date représente un renouveau, Marillion évoluant vers de nouveaux horizons, tandis que Fish retrouve ses racines écossaises, son premier geste -ô combien symbolique- étant de revendre sa maison du quartier riche de Gerrards Cross à Londres, pour acheter une ancienne ferme à Haddington en Ecosse rebaptisée 'The Funny Farm', c'est-à-dire 'la Ferme Marrante'), où il établira son nouveau PC, suivi par Mickey |
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Février 1989 voit les
premières démos réalisées avec Mickey
Simmonds, Hal Lindes (ex-Dire Straits) et Janick Gers (guitariste
d'Iron Maiden). Pour son premier test solo en public, Fish se produit
le 21 mars lors d'un concert de charité sur la scène
d'un cinéma de Lockerbie (NDLR: petite ville d'Ecosse
où un avion à destination des Etats-Unis s'est
écrasé à la suite d'un attentat en 1988). Pour
l'occasion, il est accompagné des musiciens
précités ainsi que de John Keeble, Neil Hay, Alison
Jones au violon et Bruce Watson à la mandoline qui
interprètent ainsi 5 nouveaux titres. Fish crée
également son propre label Fishy Records Ltd distribué
par EMI. Le 13 avril débute véritablement
l'enregistrement de l'album avec Mickey Simmonds, Hal Lindes
(guitares), John Giblin (basse) et Mark Brzezcki (batterie) . En
juin, Fish devait tourner en Yougoslavie dans un film, 'Outlaws'.
Malheureusement le projet n'aboutira pas, le scénario
étant jugé beaucoup trop proche de celui de 'Robin des
Bois, le prince des voleurs' réalisé à la
même époque. Par manque de fond le film fut donc
abandonné. Dommage, Fish devait y tenir le rôle d'un
mercenaire psychopathe efféminé aux côtés
d'Oliver Reed, de Richard Harris, Christopher Lee, etc. !
Toujours courant 1989, Fish écrit et enregistre un morceau
avec Clannad, morceau qui restera inédit dans sa
première version, mais qui deviendra par la suite 'Just good
friends' avec une nouvelle mélodie. Il enregistre
également un autre titre pour un album de Mike Oldfield, mais
celui-ci ne sera pas publié non plus, Mr Oldfield se
contentant de remercier Fish sur la pochette. Pas plus de chance avec
son travail pour l'opéra de Peter Hammill 'The fall of the
Usher house', ce dernier ne conservant pas les parties vocales de
Fish car il juge leurs deux voix trop semblables. Dans la
série des projets n'ayant pas abouti, Fish se lance
également dans la rédaction d'un livre 'The mask'
reproduisant et expliquant toutes les pochettes que Mark Wilkinson a
créées pour Marillion, puis à présent
pour Fish, les anciens complices de ce dernier ayant
préféré abandonner toute l'imagerie qui
était l'un des signes distinctifs de Marillion période
Fish. Malheureusement pour des raisons contractuelles, ce projet
plusieurs fois ajourné n'a toujours pas vu le jour !
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Le 30 septembre 1989, Fish participe à la Convention du fan-club hollandais 'Freaks' et chante quelques titres. Ce même jour il accepte que Blue Angel, déjà fan-club officiel de Marillion pour l'hexagone, devienne également le sien. |
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Dans le même temps, les relations de Fish avec ses anciens collègues se sont encore détériorées, la presse semblant prendre un malin plaisir à arracher à chaque partie des confidences acides voire méchantes sur l'autre. Les divorces se font malheureusement rarement à l'amiable! Aussi comment s'étonner lorsque le Daily Mirror et le Melody Maker racontent que Fish se serait vu interdire l'entrée d'un concert de Marillion à Glasgow, par crainte que sa présence ne distraie les 2000 personnes présentes ! Néanmoins cette tournée en Grande-Bretagne rencontre des échos favorables parmi la presse", et l'inquiétude et la méfiance des fans vis-à-vis du single 'State of mind', assez déroutant à leurs yeux car assez éloigné de ce qu'a fait Marillion jusqu'ici, tout ceci donc se dissipe lorsqu'ils peuvent constater que sur scène notre Ecossais n'a rien perdu de sa fougue et de sa présence, retrouvant même au contraire son formidable charisme qui semblait, il faut bien le reconnaître, avoir disparu lors de la dernière tournée avec Marillion. |
Le 27 décembre 1989 sort le second single -l'album n'est toujours pas sorti- 'Big wedge'/'Jack & Jill' (couplé sur le maxi et CD single avec 'Faithhealer', une reprise en public d'un morceau du Sensational Alex Harvey Band). A nouveau les fans sont déroutés par ce morceau au demeurant brillant, mais dont les cuivres font dire à certains mauvais esprits que Fish renie son passé "progressif" et essaie de copier Phil Collins, insulte suprême pour les purs et durs du prog' ! |
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Un clip où l'on peut voir Fish tenir divers rôles dont celui d'Oncle Sam accompagne ce titre qui manque de peu d'entrer dans notre Top 50 bien de chez nous! (Oui, vous avez bien lu ! Ah ! Si ce clip avait été programmé à la télévision française ...). A noter qu'une version remix (avec un bruit d'hélicoptère en intro comme dans 'The Wall' de Pink Floyd !) ne paraît que sur le maxi-vinyl. |
Le 23 janvier 1990 sort enfin
l'album tant attendu, 'Vigil in a wilderness of mirrors',
salué par les critiques et les fans rassurés qui
découvrent des compositions d'une richesse et d'une
sensibilité qui n'ont pas grand chose à envier à
l'ancien Marillion. Le 6 février Fish est de passage dans
notre capitale où il promotionne son album, en particulier il
offre aux fans une séance de dédicaces au magasin
Virgin Mégastore des Champs Elysées ! Le 5 mars
débute une tournée européenne, la
première depuis son départ, qui traverse l'Italie, la
Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France (le 12/03
à l'Olympia de Paris, ce même soir, le fan-club Blue
Angel organise, après le concert, une première
rencontre entre l'artiste et les fans présents qui ont pu
être prévenus au dernier moment !).
Le 19 février paraît un single, 'Sailing', au profit des boat-people (Rock Against Rapatriation produit par Steve Hackett). Sur ce disque qui réunit une pléiade d'artistes prestigieux on peut entendre Fish mais aussi les deux Steve de Marillion (Hogarth et Rothery) ! Bien entendu les organisateurs se sont débrouillés pour qu'ils n'enregistrent pas leurs parties en même temps ! En mars, parît le single 'A gentleman's excuse me'/'Whiplash' pour lequel est tourné une vidéo, qui met en scène une nouvelle fois Tammy, la femme de Fish. En mai est publié le n° 1 du fanzine du fan-club écossais The Company nouvellement créé. Est également publié un single 'Say it with pride' ("Dites-le avec fierté") . C'est l'hymne pour soutenir l'équipe d'Ecosse dans la Coupe du Monde qui a lieu à cette époque et auquel Fish toujours aussi fou de foot ne pouvait pas ne pas participer (rappelez-vous, il voulait être footballeur ou chanteur ! Ceux qui on eut la chance de le voir taper dans un ballon savent qu'il le manie avec adresse et fougue !) Il se débrouille d'ailleurs pour programmer une nouvelle tournée européenne, qui débute le 24 mai, en fonction des matchs de la Coupe ! (Ah quand on peut concilier travail et loisir !) Il visite ainsi une nouvelle fois le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France (Mulhouse le 10/06, Lyon le 11 -la télé locale enregistre tout le concert et en diffuse d'abord un extrait, avant que l'intégralité soit diffusée sur le réseau national par MCM à l'automne 91-, Nice le 24 et Marseille le 25), la Hollande, l'Autriche, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, pour terminer à nouveau par la Grande-Bretagne au début juillet, avec un concert au célèbre Royal Albert Hall de Londres.
Toujours en juillet les relations avec EMI se
détériorent et Fish estimant que sa maison de disques
ne lui permet pas de modifier son contrat comme il le souhaite et que
d'autre part elle ne soutient pas réellement sa
carrière décide d'attaquer son patron en justice. De ce
fait le nouveau single 'The company'/'Family business'(live)/'Punch
& Judy'(live) ne sort qu'en Allemagne, Fish ayant conservé
de bonnes relations avec la branche allemande d'EMI. Par contre, aux
Etats-Unis, EMI et Capitol Records refusent l'album 'Vigil' (Ah!
Vengeance quand tu nous tiens !).
En septembre Fish s'envole pour l'Espagne où pendant deux
semaines, près de Madrid, il participe au tournage d'un
épisode d'une série américaine - remake de
Zorro. Il joue le rôle d'un colon un peu marginal que Zorro
devra sauver des griffes du méchant commandant ! Cet
épisode, 'The Newcomers', sera diffusé
régulièrement depuis par les chaînes nationales
françaises sous le titre 'Des sorciers à Los Angeles'.
De retour au Royaume-Uni, il ne reste pas inactif pour autant et
continue à travailler sur des projets avec d'autres artistes.
Il termine notamment des vocaux pour un album de Geoff Wayne
("Spartacus") et entreprend également une nouvelle
collaboration avec Tony Banks.
Le 5 novembre 1990, un premier jugement est rendu dans le
procès qui l'oppose à EMI : il obtient le droit de
signer et d'enregistrer avec une autre maison de disques, mais il ne
peut rien sortir tant que le procès ne sera pas
terminé. La situation financière et morale est loin
d'être au beau fixe !
Pourtant l'année 1991 commence sous de meilleurs auspices, puisque le 1er janvier naît le premier enfant de Fish et Tamara, une petite fille prénommée Tara Rowena.
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En mars sort l'album 'Still' de Tony Banks dans lequel Fish interprète deux très beaux morceaux, 'Angel face' et surtout 'Another murder of a day' (pour ce dernier, il écrit les paroles). Les critiques ne s'y trompent pas qui jugent ces deux titres les meilleurs de l'album. Toujours au cours du premier semestre 1991, Fish s'essaie à nouveau à l'art de la comédie en jouant notamment dans deux épisodes d'une série TV britannique 'Jute city'. |
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A la fin du même mois, sort le premier single extrait de l'album : 'Internal exile'/'Carnival man'. Malheureusement, la très entraînante gigue écossaise qui clôt 'Internal exile' ne réussit pas à faire percer ce titre dans les charts. La face B quant à elle préfigure la nouvelle direction -plus guitares que claviers- que prendra la musique de Fish à l'avenir. Cette sortie est accompagnée d'une vidéo (quasiment jamais diffusée à la télévision française, MTV en diffusera cependant un extrait au cours d'une interview réalisée à la Funny Farm). Si notre Poisson était en droit de se plaindre du manque de support de son ancienne compagnie, Polydor semble faire plus d'effort, allant jusqu'à fournir du matériel de promotion à nos disquaires français ! Malgré cela la non-diffusion de ce titre, comme les suivants d'ailleurs, que ce soit à la télévision ou à la radio, ne contribuera guère à la reconnaissance attendue par Fish et ses fans ! |
A l'automne 1991 paraît le numéro 0 de The Company France, couplé au n° 11 de Blue Angel, Fish ayant souhaité la séparation de son fan-club d'avec celui de Marillion, ceci destiné à mettre un terme à la "guerre" stérile entre les deux clans. En effet jusque-là le fan-club Blue Angel était commun aux deux artistes qui se partageaient le même fanzine. Néanmoins les choses semblent s'arranger entre les anciens amis, lorsque le 22 septembre Fish assiste au concert de Marillion à Edimbourg, le groupe lui ayant fait passer des tickets pour lui et ses musiciens. Après le spectacle, il peut même échanger quelques mots avec ses complices d'autrefois et rencontrer son remplaçant, Steve Hogarth. En septembre 1991 toujours, paraît l'album 'Spartacus' de Geoff Wayne dans lequel Fish chante un morceau 'Parting of the ways' et participe à d'autres dont un rap ! Le 26 octobre 1991 a lieu la convention du fan-club hollandais Freaks, à l'occasion de laquelle sont créées officiellement The Company Holland et ... The Company France ! Deux jours plus tard, le 28 octobre, sort l'album 'Internal exile' qui malgré des critiques moins enthousiastes que pour le précédent atteindra néanmoins le n° 21 dans les classements du Royaume-Uni. Dans cet album, Fish règle ses comptes avec le showbiz et notamment Rupert Perry, le patron d'EMI, qui se déclare profondément offensé par le texte du violent 'Tongues'.
Du 27 novembre au 31 décembre, avec un nouveau batteur, Kevin Wilkinson, Fish embarque pour une nouvelle tournée européenne qui traverse le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, l'Italie, la Suisse, la France (Paris, Olympia le 9/12), le Danemark, la Suède puis à nouveau l'Angleterre. Hélas une nouvelle fois la malchance s'abat sur lui puisqu'à cause de promoteurs qui sont en faillite (et qui ont omis de signaler ce léger détail à notre ami !), 7 concerts anglais doivent être annulés. Malgré cette perte finançière le reste de la tournée européenne se passe plutôt bien avec des concerts sold-out en Allemagne et même à l'Olympia de Paris. Nouveau coup du sort quand un méchant virus s'attaque à la gorge de Fish, obligeant celui-ci à reporter les concerts de Belgique et des Pays-Bas respectivement à la fin de l'année et au tout début de l'année 92. Pendant cette tournée, Pete Trewavas, son ancien bassiste de Marillion et celui qui est resté le plus proche de Fish, lui rend visite après son concert de l'Hammersmith Odeon.
Le 30 décembre paraît le second single extrait de l'album, 'Credo'/'Poet's moon', une fois encore accompagné d'une vidéo aux superbes images. Malgré cela il ne fera que n° 38 des meilleures ventes anglaises. A noter que la version démo de 'Tongues' figure uniquement sur le maxi-single vinyl sorti en même temps. |
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Le début de l'année 1992 voit Fish s'octroyer quelques jours
de vacances avec son épouse Tamara, en Afrique, à
Mombassa au Kenya. C'est pendant ce repos qu'il apprend le
décès de son collaborateur et ami fidèle, Andy
Field, qui avait quitté Marillion pour le suivre. De retour
chez lui, Fish découvre qu'il n'a plus de contrat de
publication avec Hit & Run. Le 18 mars il participe à un
concert de charité en faveur des mineurs de Dalkeith, la
petite ville où il a passé toute son enfance. Le 29
mars, c'est à l'Hammersmith Odeon de Londres que Fish joue,
les bénéfices de la soirée étant, cette
fois, reversés à la veuve d'Andy Field et à son
fils (à noter que tous les deux travailleront pendant un temps
pour Fish, Mme Field en tant que secrétaire à la Funny
Farm, son fils en tant que roadie pour le groupe de Fish. Qui a dit
que notre Ecossais n'était pas un homme de coeur ?)
En vue de la compilation qu'EMI prépare pour
célébrer les 10 ans de contrat de Marillion, Fish
propose à son ancien groupe de s'associer à nouveau,
exceptionnellement, pour enregister un vieux morceau inédit
(il s'agit d' 'Institution waltz', inédit de Marillion de 81,
que Fish sortira dans une toute nouvelle version en 95, sur la
compilation 'Yin'). Il propose également que lui et le groupe
fassent deux festivals ensemble durant l'été; il
jouerait d'abord avec son nouveau groupe, puis Marillion avec Steve
Hogarth, puis Fish rechanterait avec son ancien groupe ('Misplaced
childhood' - 'Grendel' !) avec en final, 'Market square heroes',
chanté en duo, Fish avec Steve Hogarth ! Le tout étant
filmé offrirait une sacrée promotion aux deux groupes .
EMI est tout à fait d'accord avec ce projet, malheureusement
pas Marillion qui décline l'offre ! Dommage qu'ils n'aient pu
faire le même geste que Genesis qui se reforma
exceptionnellement pour un concert avec Peter Gabriel, en 1982, afin
d'aider ce dernier qui avait alors de gros problèmes
financiers ! Peut-être était-il trop tôt, le temps
n'ayant pas encore cicatrisé toutes les blessures ! Mais qui
sait ? Peut-être qu'un jour ... (en fait les 5 hommes ont
véritablement renoué des relations très amicales
fin décembre 1998 !)
Finalement l'album-compilation de Marillion, 'A singles collection',
sortira en mai accompagné d'une vidéo. Il comprend 6
chansons avec Fish, dont notamment une version d''Assassing' avec une
partie qui avait été supprimée au mixage
d'origine, et la version single de 'Lavender' jusqu'alors
inédite en CD. Les huit autres chansons, dont 2 inédits
-y compris la reprise de 'Sympathy' de 1970 qui vaudra un mini-hit au
groupe-, sont interprétées par Steve Hogarth. L'album
atteint la 26ème place au Royaume-Uni.
En avril, Polydor France comptabilise 15000 exemplaires d' 'Internal
exile' vendus sur notre territoire. Ce même mois, un nouveau
clavier Foster (dit 'Foss') Patterson remplace Mickey Simmonds qui
souhaite se lancer dans une carrière solo. Le 23 mai, c'est au
tour de John Cavanagh, le manager de Fish, de s'en aller. Ce dernier
part néanmoins en tournée à travers la
Grande-Bretagne. C'est le Toile Tour au cours duquel sont
interprétées les premières ébauches de
'Out of my life', 'Pipeline' et 'Raw meat', ainsi qu'une version de
'Lady Nina' (jamais interprétée sur scène par
Marillion) et le controversé 'Something in the air' (reprise
d'un titre de Thunderclap Newman de 1970, dont la version très
moderne de Fish choque les puristes du prog' qui lui reprochent de
vouloir faire un tube à tout prix). La tournée passera
plus tard par la Hollande, l'Allemagne, la Suisse et à nouveau
le Royaume-Uni. Le clou de certaines dates est l'intervention d'une
strip-teaseuse dont les services ont été loués
pour rendre l'atmosphère pendant 'Lady Nina' (l'histoire d'une
prostituée de Berlin) plus que torride ! Pour sa
défense Fish affirme avoir eu l'accord de sa femme ! Brave
Tamara ! Le 22 juin sort donc le single 'Something in the air' sous
plusieurs formats allant du maxi-single avec une étrange
pochette de pingouins signée Mark Wilkinson à 2
coffrets singles en plastique, l'un blanc l'autre noir, aux
dimensions surprenantes (28 cm de haut ! pas facile à ranger
dans sa cédéthèque !). Selon les supports on
peut trouver des titres live ('Credo', 'Shadowplay', 'Dear friend')
et plusieurs remix de 'Something in the air' dont certains sont
dignes de tout bon album de dance. Ceci, l'on s'en doute, fera se
dresser sur la tête les cheveux des puristes nostalgiques de
l'époque 'Script' ! La rareté de ces disques en fait
néanmoins de belles pièces de collection. De toute
façon, cette soi-disant concession à la mode ne sera en
aucune façon payante pour notre Fish qui n'obtiendra pas mieux
qu'une 51ème place dans les hits-parades anglais ! La version
live de ce titre que l'on découvrira plus tard dans la
série des bootlegs officiels ne manquait pourtant pas de
charme !
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Toujours en juin, sort une compilation CD et vidéo 'Earthrise' (The rainforest album)' à laquelle Fish, parmi un tas d'autres artistes, participe par le biais d'un morceau, 'Spirit of the forest', un titre déjà publié en single en 1989, sort le nom de 'Gentlemen without weapon'. |
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Il joue également à l'occasion de festivals au
Danemark, en Hollande, en Allemagne et en Suisse. La tournée
Toile tour se termine par une convention du fan-club écossais
à Haddington, antre de notre ours bien-aimé
(surnommé d'ailleurs l'Ours d'Haddington, il faut dire qu'avec
sa carrure ...). Les fans présents ont le privilège
d'écouter en exclusivité les démos du futur
album de reprises, qui s'appelle alors 'The guddler'. Pour la sortie
d' 'Internal exile' aux USA, le 14 juillet, Fish fait un voyage de
promotion à Los Angeles où il n'est pas retourné
depuis 1987. L'album qui offre une pochette différente de
l'album européen, recueille de bonnes critiques
outre-atlantique. Malgré cela, la popularité de Fish
dans ce pays reste au niveau underground.
Août voit l' arrivée de Brian Lane comme manager. Il
s'occupe déjà de Yes, Asia, GTR et Rick Wakeman. En
octobre, sous la houlette du producteur James Cassidy, commence
l'enregistrement de l'album aux studios de la Funny Farm.
Malgré les réticences de Polydor, Fish se fait plaisir
en gravant ses propres versions de quelques uns des titres qui ont
nourri son adolescence et l'ont poussé à devenir
chanteur de rock. Le premier extrait 'Hold your head up' (du groupe
Argent)/'Question' (des Moody Blues) sort le 23 novembre,
accompagné d'une vidéo (diffusée sur MCM !) et
d'une tournée promo 'Never mind the bullocks' (jeu de mots qui
signifie en gros : 'rien à foutre des conneries'!).
Malheureusement il convainc très peu les fans et le grand
public, même si son énergie est très
communicative lors des concerts. Pas de surprise donc à son
mauvais résultat : 78ème, le pire de la carrière
de Fish (même le premier single de Marillion avait fait mieux
!). En novembre et décembre, notre ami participe à des
concerts des Party Boys (ex-Sensational Alex Harvey Band) dans des
clubs écossais. En décembre, Steve Howe, le
légendaire guitariste de Yes, vient rendre visite à
Fish à la Funny Farm. Ensemble, ils enregistrent une superbe
version de 'Time and a word' (de Yes justement) qui ne figurera pas
sur le futur album, pas plus que la reprise des Who, 'The seeker',
enregistrée quelque temps plus tôt. Malgré tous
les déboires rencontrés pendant cette année, une
bonne nouvelle : fin 1992, l'album 'Vigil' est disque d'or au
Royaume-Uni (100 000 exemplaires vendus).
![]() Fish et Steve Howe |
Fish commence l'année 1993 en venant nous rendre visite en janvier à Paris, afin de promouvoir l'album qui s'appelle désormais 'Songs from the mirror' (en référence au miroir dans lequel l'ado Derek se regardait mimer les chansons de ses artistes préférés). A la fin du mois, il se rendra également au MIDEM de Cannes. Entre-temps, l'album est sorti le 19 janvier et récolte de bonnes crtitiques. Il se vend d'ailleurs à 130 000 exemplaires en Europe dans les trois premiers mois (dont 15 000 en France). Mais certains fans sont de plus en plus déroutés, le répertoire choisi ne correspond pas à leurs goûts musicaux , à leur culture (il est vrai que pour beaucoup, plus jeunes que Fish, ces succès des débuts des années 70 sont totalement inconnus, un problème de génération quoi ! Il reste que ceux qui connaissent les originaux ne s'y trompent pas, Fish n'a pas à rougir de honte quant à la qualité de ses propres versions. |
Le 21 février débute la tournée 'Juggling in Europe' qui visite d'abord le Royaume-Uni, puis en mars l'Allemagne, la Norvège, la Suède, le Danemark, la France (Mulhouse le 13/03, les membres du fan-club invités au soundcheck assistent à un véritable mini-concert, avec Fish qui interprète 'Fearless', 'Boston tea party', 'I know what I like', 'Solo', ces 2 derniers titres n'étant pratiquement jamais joués pendant la tournée; Paris, le Zénith, le 15/03: Fish chante à nouveau pour les fans autorisés à assister au soundcheck : 'Just good friends' et 'Poet's moon'; il explique aussi aux fans présents les raisons qui l'ont conduit à se séparer de l'ancien président du fan-club, il fera d'ailleurs expédier à chaque membre français une lettre où il explique sa position). La tournée continue en passant par la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l'Italie, l'Autriche avant de revenir au Royaume-Uni pour s'y terminer le 8 avril. De retour de tournée, Fish annonce que lui et Polydor ne reconduisent pas leur contrat, la compagnie estimant que Fish ne vend pas assez de disques (oui, mais si Polydor avait fait diffuser les singles à la radio ?). Qu'importe ! Fish se met au travail sur le futur album "Suits"...
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Fin du second acte ...
Crédits photos : Jim Henson/Henson Associates, Melinda
Thompson, Daily Record, George Chin, Carl Studna, Andy Earle; Stills;
illustrations : Mark Wilkinson, Keith McIntyre.